L'association MVDL invitait au vernissage de l'exposition, «Les écrivains et la Grande Guerre» (2e partie) : littérature et gravures, samedi dernier au Musée, ainsi qu’aux magnifiques lectures des textes de François Bernouard, «Franchise Militaire»et de Blaise Cendrars «J'ai tué», lus admirablement par Sophie Delarue, comédienne : « Nous gardons et regardons aujourd'hui l'empreinte indélébile laissée par les poètes et les artistes, abattus aux champs d'honneur ou rescapés de la Grande Guerre », disait Bernouard, poète, typographe, imprimeur et éditeur fut l'un d'entre eux. Primé en 1935  " Grand prix de la Maison de Poésie" pour «Franchise Militaire» et pour l'ensemble de son œuvre poétique, il était l'homme qui savait mettre en résonance le poète et le peintre dont il aimait unir les œuvres.

C'est ainsi qu'entre 1914 et 1925 pour illustrer les livres de Whitmann, Cendrars, Dalize, Apollinaire, et tant d’autres, il demandera des gravures et des dessins àSegonzac, Dufy, Derain, Léger, Vlaminck, Sue, Foujita, Matisse, Laurencin, pour ne citer qu’eux.

C'est cet ensemble exceptionnel de bibliophilie, réunissant des textes bouleversants à l'instar de «J'ai tué», de Blaise Cendrars, que nous plongeons dans l'univers quotidien de ses soldats, qui sont présentés au Musée des Arts et Métiers du livre. Ces traces écrites et gravées sont des empreintes de l'effroi, de la révolte et du courage de ces hommes face à la guerre. Exposition visible jusqu'au 22 mars.